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Libération

Menace de délocalisation contre IG Metall

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Lassé par la grève à l'Est, le patronat allemand durcit sa position.
publié le 24 juin 2003 à 23h31

Berlin de notre correspondante

Menace contre menace. Alors que le syndicat de la métallurgie IG Metall entame sa quatrième semaine de grève dans le Land de Saxe et sa deuxième semaine de grève à Berlin et dans le Brandebourg, le patronat brandit, lui en guise de représailles, l'arme de la délocalisation. Hier, quelque 7 230 personnes avaient encore cessé le travail. IG Metall revendique toujours l'alignement de la semaine de travail des métallos de l'Est (qui travaillent actuellement 38 heures par semaine) sur leurs collègues de l'Ouest qui sont, eux, passés aux 35 heures.

«Si on ne trouve pas un accord d'ici à la fin de la semaine, a lancé le patron d'IG Metall, Jürgen Peters, nous allons étendre la grève à l'Ouest.»

Paralysie. Un véritable épouvantail pour les Länder de l'Ouest qui ont pu sentir hier pour la première fois les effets de la grève. Faute d'avoir reçu leurs livraisons de pièces fabriquées en ex-RDA, les usines BMW à Munich et Regensburg en Bavière, étaient paralysées. Quelque 10 000 ouvriers ont dû rester chez eux. BMW a calculé que la grève lui faisait perdre quotidiennement 38 millions d'euros de chiffre d'affaires.

L'ultimatum de Peters fait suite aux menaces de délocalisation proférées par les patrons de BMW, de Volkswagen et du groupe électronique Siemens, qui emploie 10 000 personnes sur quinze sites dans les nouveaux Länder. «Si l'avantage des 38 heures n'existe plus, a déclaré Eberhard Posner, porte-parole de Siemens, au quotidien Die Welt, nous allons nou