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Libération

OGM : Bush veut convertir le monde

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Le président américain reprend son offensive contre Bruxelles.
publié le 25 juin 2003 à 23h32
(mis à jour le 25 juin 2003 à 23h32)

Débarquement de 30000 tonnes d'aide alimentaire transgénique américaine, le 31 juillet 2002 à Durban (Afrique du Sud). La Zambie a refusé cette aide.

Les firmes de biotechnologies ont trouvé leur plus grand VRP : George Bush. Et avec, le premier procureur contre l'«obscurantisme» européen. Voilà qui risque d'électriser le sommet Union européenne-Etats-Unis qui débute demain à Washington. «En se basant sur des craintes non fondées et non scientifiques, de nombreux gouvernements européens ont bloqué l'importation de toutes les nouvelles plantes biotechnologiques», a ainsi brocardé le président américain, lundi soir, à l'occasion d'une conférence sur les biotech ­ Bio 2003 ­ organisée par les semenciers américains, et où étaient invités une centaine de représentants de pays du Sud. Résultat, «de nombreuses nations africaines évitent d'investir dans la biotechnologie, de peur de voir leurs produits exclus des marchés européens». Et George Bush d'enfoncer le clou sur le registre du bien et du mal : «Pour le bien du continent menacé par la famine, j'exhorte les gouvernements européens à cesser de s'opposer à la biotechnologie», histoire de gagner «la bataille contre la famine à l'échelle planétaire».

Messianisme. Cette sortie de George W. Bush, en croisé pro-OGM, s'inscrit dans la ligne politique des néoconservateurs américains qui militent sur une sorte de messianisme commercial. «Dans notre pays, nous observons tous les jours les bienfaits de la biotech, dit ainsi le locataire de