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Libération

Fiat, 12 300 emplois en suppression

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Le plan du géant automobile va surtout toucher les sites hors d'Italie.
par Frédéric HACOURT
publié le 27 juin 2003 à 23h34

Rome intérim

La direction de Fiat a dévoilé hier un gigantesque plan de relance industriel comportant 12 300 suppressions d'emplois. «Le projet est un point de départ et non pas d'arrivée, un plan réaliste, prudent et praticable», s'est empressé de rassurer Giuseppe Morchio, l'administrateur délégué de la firme, ex-manager de Pirelli. «Morchio a accompli un travail de premier ordre, il jouit de ma pleine confiance ainsi que de celle du conseil d'administration», a ajouté Umberto Agnelli, qui règne désormais sur le groupe Fiat. La direction de l'entreprise familiale affirme que le groupe pourra présenter un bilan positif en 2004, et qu'en 2006 le segment automobile sera sorti du rouge, «même en tenant compte de la faiblesse de la demande».

Recentrage. Au programme donc, un recentrage sur la construction automobile et les engins, et l'abandon de la diversification dans les services. Après s'être débarrassé de ses participations dans Teksid (aluminium), Europe Assistance, Ferrari, Italenergia, ainsi que d'une bonne partie de son patrimoine immobilier, le groupe achève les ventes de Fidis (crédit auto), Toro (les assurances), et Fiat Avio (moteurs d'avions et fusées). Le tout devant rapporter 7 milliards d'euros.

Mais c'est surtout le volet social du plan qui est impressionnant... et inquiétant pour les salariés. Et ce sont essentiellement les employés des établissements à l'étranger qui sont concernés. Sur 168 800 employés dans la partie purement mécanique du groupe, Morchio prévo