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Libération

Le mobile entre en campagne

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Poussés par les sénateurs, collectivités et opérateurs devront connecter plus de 3 000 bourgs d'ici à trois ans.
publié le 27 juin 2003 à 23h34

Cet été, dans les villages français, le téléphone mobile sera toujours aux abonnés absents. Mais les élus sont aujourd¹hui confiants. Très vite, dans quelques centaines de cantons reculés, une première volée de 1 250 pylônes devrait égayer le paysage dans les centres-bourgs et le long des routes prioritaires. L¹ouverture des réseaux est promise dans une première tranche de 1 600 communes ­ un pylône peut «arroser» plusieurs bourgs ­, d¹ici fin 2004. Une seconde brassée d¹un millier de pylônes devrait suivre sur 2005-2006. Une carte officieuse, que nous publions, chiffrant le déploiement par département, a même été dressée (voir ci-contre). En tête, la Haute-Marne, avec 178 communes à brancher, suivie de la Côte-d¹Or (177). Fin 2006, la France devrait compter 3 102 nouveaux bourgs connectés.

Itinérance. Pour bien s¹assurer que ce plan devienne réalité, les sénateurs ont voté, mardi, un petit article (1) qui fixe les obligations de chacun. A l¹Etat et aux collectivités locales le soin d¹édifier et de financer les pylônes, aux opérateurs l¹obligation de percher leurs équipements radios dessus. Mieux, les sénateurs ont imposé aux opérateurs le principe de l¹itinérance : plutôt que chacun déploie ses antennes au sommet de chaque pylône, c¹est tantôt Bouygues, tantôt SFR et tantôt Orange qui fixeront les siennes, avec l¹obligation d¹accueillir les clients de ses concurrents.

Il y a deux ans, un comité interministériel d¹aménagement du territoire avait déjà promis la «finition» de la