New York de notre correspondant
La chasse aux accros du MP3 est ouverte. Après s'être débarrassée de Naspter, le service en ligne qui offrait de la musique gratuite, l'industrie de la musique américaine a annoncé, mercredi, qu'elle allait poursuivre en justice les internautes qui «échangent illégalement» de la musique grâce à des services (Kazaa, Morpheus, eDonkey, etc.) sur le Net. Dans un communiqué, la puissante Recording Industry Association of America (Riaa, représentant des grands noms de la musique outre-Atlantique) a précisé qu'elle allait tenter d'identifier les individus qui offrent de télécharger gratuitement leur collection de CD. Selon la loi américaine sur les droits d'auteur, la Riaa peut réclamer jusqu'à 150 000 dollars de dommages et intérêts par personne.
«Des noms». L'offensive de la Riaa intervient alors que les ventes de CD n'en finissent pas de décliner aux Etats-Unis. Cette année, les maisons de disques représentées par la Riaa ont vu leurs ventes chuter de près de 10 %. «Ce que font ces internautes est illégal. C'est du vol et cela doit prendre fin. Nous allons prendre les noms de chacun et ils devront faire face aux tribunaux», a déclaré sa présidente, Cary Sherman.
La Riaa espère mettre fin au phénomène du «file sharing» (échange de fichiers) qui s'est développé à vive allure depuis près de deux ans, après que Napster a été contraint de fermer. Depuis plusieurs mois, de nombreux chanteurs et musiciens, dont Sheryl Crow, Peter Gabriel ou The Dixie Chick