Jean-Jacques, 40 ans, chef du service marketing dans l'alimentaire, a mal supporté de participer au licenciement d'un collègue.
«Je n'arrive pas à me débarrasser d'un eczéma très gênant. Les premières vésicules sont apparues à mon cou il y a un an, lorsque j'ai été obligé de licencier un jeune collaborateur. Depuis, cet eczéma réapparaît régulièrement. Je dirige un service marketing. Le rythme est très soutenu. Nous devons réaliser très fréquemment des opérations promotionnelles, que j'élabore avec des agences de communication. Mes collaborateurs bossent beaucoup, comme moi. La direction générale ne laisse rien passer. Sous des dehors de camaraderie et de complicité, les méthodes sont brutales. Comme ce jour où l'on m'a demandé de suggérer une faute professionnelle pour licencier ce membre de mon service.
Jeune diplômé d'école de commerce pourtant brillant et sévèrement recruté, il travaillait moins efficacement que les autres. Un côté laborieux, renâclant et rigide, mais tout à fait supportable pour un gros service comme le mien. Tout le monde n'est pas forcé de travailler au même rythme. Il partait chercher son enfant à la crèche à 18 heures. C'était intolérable pour mes directeurs qui, comme souvent, n'ont pas de vie privée. Malgré un avertissement et une convocation, ce chef de produit n'a pas changé de comportement. La direction a décidé de le faire partir. Sans indemnité. Ou le moins possible. Intimidations soft, allusions onctueuses à sa carrière sur le mode qu'une démi