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Commerce: vers la semaine de sept jours

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Une proposition du député Balkany vise à supprimer le repos dominical.
publié le 1er juillet 2003 à 23h37

C'est une offensive parlementaire qui commence à inquiéter les salariés et le patronat du commerce de détail. Deux propositions de lois prévoient coup sur coup d'ébranler le dogme français du repos dominical. Dans un cas, le projet prévoit l'ouverture des boutiques tous les dimanches de l'année. L'autre ferait passer le nombre de dimanches ouvrés dans l'année de 5 à 8.

La proposition de Patrick Balkany, député divers droite, est la plus extrême : il propose purement et simplement de supprimer le repos dominical dans le commerce de détail, puisqu'il serait inadapté «aux évolutions de notre société» et entraînerait des pertes de chiffre d'affaires. Ce mythe libéral de la liberté entravée du consommateur est combattu conjointement par les syndicats et le patronat du petit commerce. Ils soupçonnent une offensive taillée sur mesure pour les grandes chaînes de la distribution, type Mango ou Castorama, qui, seules, auraient les moyens d'absorber le surcoût du travail du dimanche. Un moyen de plus pour grignoter les dernières parts de marché du commerce de détail. Les syndicats dénoncent, eux, les conséquences de telles ouvertures sur la vie des salariés : «On ne peut pas croire que seuls les volontaires seront amenés à travailler le week-end, explique Monique Munoz, secrétaire générale de la fédération des services CFDT. De quelle liberté dispose-t-on quand le seul moyen d'améliorer son salaire à temps partiel est d'accepter de travailler un jour férié ?» Les femmes, qui représenten