«Les indemnités de départ ne se justifient pas pour les mandataires sociaux. Je m'engage vis-à-vis de mon conseil d'administration à ne jamais les négocier. On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre : les stock-options pour se constituer un patrimoine et un parachute au cas où cela tournerait mal.» L'histoire a mal tourné pour Jean-Marie Messier qui avait écrit ces mots dans son ouvrage J6M. com (1). On était en octobre 2000 et le président de Vivendi Universal donnait alors des leçons de comportement managérial, affirmant en substance qu'il ne demanderait jamais un golden parachute. Depuis, J2M s'est fait virer et se bat pour que VU lui paie un gros paquet d'indemnités : 20 millions d'euros, que son successeur Jean-René Fourtou lui refuse depuis près d'un an.
Contre-attaque. Hier pourtant, un tribunal arbitral constitué à New York (lire ci-contre) a ordonné à la direction de VU de payer les 20,5 millions d'euros d'indemnités de départ réclamées par l'ex-PDG au moment de sa sortie en juillet 2002 (Libération du 4 avril). Selon le communiqué publié par VU, hier, l'American Arbitration Association, composée de trois arbitres, «a rejeté la demande de Vivendi Universal d'annuler le contrat américain dit de cessation d'activités ("termination agreement") de Jean-Marie Messier signé le 1er juillet 2002». Et d'ajouter : «Vivendi Universal entend contester cette décision par tous les moyens de droit à sa disposition, tant en France qu'aux Etats-Unis, et abordera cette ques