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Libération

En Angleterre, disgrâce sur les rails

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Le groupe n'exploitera plus aucune ligne outre-Manche.
publié le 2 juillet 2003 à 23h38

Londres de notre correspondant

En gare de Victoria, à Londres, rares sont ceux prêts à défendre Connex. Jeudi soir, l'opérateur ferroviaire français qui dessert le Kent et la banlieue sud-est s'est vu retirer la concession du South Eastern. Bilan: en janvier 2004, il n'exploitera plus aucune ligne en Grande-Bretagne. Dans la salle des pas perdus, les passagers applaudiraient presque la décision sans précédent de la Strategic Rail Authority (SRA), l'organe régulateur. «C'est bien fait ! Le service est épouvantable. Il n'arrive jamais à l'heure. Les wagons sont dégoûtants», s'écrie une passagère. Des regards inquiets se posent sur le tableau des départs. Le train Connex pour Dartford accuse un retard de sept minutes.

La concurrence ne fait pas mieux. En ce mardi, seul un express sur deux circule entre Londres et l'aéroport de Gatwick. «En raison du déraillement d'hier entre Purley et Earlswood, le service a été réduit en direction ou en provenance de la côte du Sussex», annonce le panneau électronique. Un jour ordinaire dans la vie très mouvementée des chemins de fer britanniques.

«Condition explicite». Mais ce n'est pas à son matériel roulant vieux de quarante ans ou à l'insalubrité de ses voitures que Connex doit sa disgrâce. La SRA reproche à la filiale de Veolia Environnement (ex-Vivendi Environnement) sa gestion financière. «Je ne vais pas verser davantage d'argent des contribuables à une compagnie en qui j'ai perdu toute confiance, tonne Richard Bowker, son président. Ils n