Les soldes comme dopant de la croissance française ? C'est ce qui ressort de l'Indice synthétique du moral des conjoncturistes (Ismoc), calculé chaque mois (1) par Libération. Si le résultat de juin reste très faible, à 6,8/20, c'est un peu mieux que les 5/20 de mai. Et, surtout, certains des économistes membres de notre panel semblent s'attendre à des émeutes dans les magasins : quatre d'entre eux estiment que «le moment est favorable pour acheter», contre deux le mois dernier. Un avis en ligne avec celui des ménages, dont l'indice de confiance publié hier par l'Insee demeure à un niveau faible, mais s'est stabilisé, et montre surtout que les Français veulent encore consommer.
Pour les économistes, ce n'est pas une surprise : «Les Français ont de plus en plus un comportement proche de celui des Américains, carpe diem et consumérisme, explique Marc Touati, de Natexis. Et moins de celui des Allemands, qui refrènent leurs dépenses.» Conséquence probable : «Les soldes vont être un succès, comme toujours depuis 1998, même durant les périodes de crainte, comme après le 11 septembre ou pendant les tensions avant la guerre en Irak», assure Marc Touati.
Un succès des soldes serait bienvenu, car ils «permettent de soutenir la consommation», rappelle Philippe Waechter, de Banques populaires. Et un regain de consommation serait du meilleur effet, après deux mois consécutifs d'effritement, qui faisaient craindre que le dernier moteur de l'économie ne s'arrête aussi. Bien sûr, les soldes c