New York, de notre correspondant.

«George W. Bush va-t-il échapper à la comparaison avec Herbert Hoover ?», s'interrogeait hier le New York Times, dans une allusion au président américain qui avait dû faire face à la Grande Dépression et avait traversé l'une des plus graves crises de l'emploi aux Etats-Unis. Hier matin, le gouvernement a été contraint de reconnaître que le taux de chômage avait grimpé à 6,4 % en juin, son plus haut niveau depuis 1994.

Le chiffre a surpris les experts, qui avaient tous prédit une stabilisation après le mauvais chiffre du mois de mai (6,1 %). Hier, au contraire, le département du Travail a révélé que l'économie américaine avait perdu 30 000 emplois le mois dernier, ajoutant que l'Amérique comptait actuellement 9,4 millions de chômeurs. Analysant ce mauvais indice, le gouvernement a précisé que «si les secteurs de la construction et des services avaient créé des emplois, le secteur industriel, les télécommunications et le transport aérien continuaient à perdre des salariés».

Le chiffre est donc un revers pour George W. Bush, qui a vu plus de 2 millions d'emplois disparaître depuis qu'il est entré à la Maison Blanche en janvier 2001. A plusieurs reprises, le président américain, déjà entré en campagne électorale pour le scrutin présidentiel de 2004, a parié, ces derniers jours, sur un regain de l'économie, en mettant en avant ses plans de baisse d'impôts.

Mais, une nouvelle fois hier à Wall Street, alors que la Bourse ouvrait à la baisse, les analys