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Libération

Les salariés d'Olitec font front pour leur patronne en prison

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La PDG est en détention provisoire pour abus de bien social.
publié le 9 juillet 2003 à 23h45

Des salariés qui manifestent pour exiger la libération de leur patronne et lui envoient des lettres de soutien en prison. La situation n'est pas banale. Lundi 16 juin, une soixantaine d'employés ­ sur 87 ­ de l'entreprise Olitec, fabricant de modems (lire ci-dessous), a défilé dans les rues de Nancy pour réclamer la libération de leur PDG mise en détention provisoire à la prison de Nancy. Hier, Jacqueline Lejeune espérait recevoir de la justice le droit de sortir de la cellule où elle est détenue depuis le 12 juin, jour de sa mise en examen pour abus de biens social et faux en écriture.

La police mène l'enquête depuis 2001 sur des prestations fictives avoisinant les 9 millions d'euros : Jacqueline Lejeune aurait surfacturé des services rendus par deux sociétés luxembourgeoises (Olitec International, spécialisée dans le sponsoring et la publicité, et WHF, fournisseur de composants électroniques) pour se servir sur le compte d'Olitec et augmenter ses revenus.

Demande rejetée. Le 17 juin, une première demande de remise en liberté est rejetée. Même chose le 26. Le juge doutait des garanties de représentation de Jacqueline Lejeune, craignant une fuite aux Pays-Bas. De plus, en liberté, Jacqueline Lejeune aurait pu, selon lui, entrer en contact avec des protagonistes de l'affaire : «On parle de vérification urgente, alors que l'enquête a débuté il y a deux ans, s'insurge son avocat Me Gérard Michel. On craint une concertation avec des témoins, alors que depuis deux ans, ma cliente e