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Pauvreté : promesses non tenues

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Les pays riches négligent les engagements pris en 2000.
publié le 9 juillet 2003 à 23h45

Bono en appelle à la désobéissance civile. Le chanteur vedette du groupe U2 a dû bondir en prenant connaissance du rapport 2003 du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). Principale conclusion : les engagements pris solennellement, voici trois ans, par plus de 189 chefs d'Etat et de gouvernement pour réduire la pauvreté dans le monde ne pourront être tenus (1). Pire : au rythme où vont l'aide internationale, l'ouverture des marchés des pays riches aux produits des pays du Sud ou les progrès de gestion publique, l'Afrique subsaharienne devra attendre 2147 avant de sortir de l'ornière de l'extrême pauvreté... Hier, le chanteur a donc menacé de lancer une nouvelle campagne si les pays riches ne s'attaquent pas sérieusement au problème de la pauvreté. «Nous sommes sur le point de devenir très bruyants. Nous sommes sur le point de faire claquer des couvercles de poubelles», a-t-il déclaré.

Date butoir. C'est à New York en septembre 2000, que les Etats, réunis sous l'égide des Nations unies (à l'exception de la Libye et de la Corée du Nord) pour le Sommet du Millénaire, déclarèrent la guerre à la pauvreté. Ils y fixèrent les «objectifs du millénaire» : réduction de moitié du milliard de personnes dans l'extrême pauvreté, scolarisation dans le primaire de tous les garçons et de toutes les filles, arrêt de la propagation du sida... Avec une date butoir : 2015.

Trois ans plus tard, l'heure est aux premiers bilans. Dans son rapport, le Pnud estime que si certains objec