Heureux habitants et vacanciers de Saint-Servais, Saint-Nicodème et Trémargat (Côtes-d'Armor) ou encore de Saint-Rivoal et Bolazec (Finistère), le mobile et ses radiations parfois décriées va arroser leurs villages. Cirey-sur-Blaise (Haute-Marne) n'a pas été oublié : Voltaire, qui habita le bourg lorsqu'il logeait chez la marquise du Châtelet, se féliciterait-il de pouvoir appeler Frédéric le Grand, roi de Prusse ?
Pylônes. Au-delà de ces quelques exemples, c'est un peu plus de 1 600 gros et petits villages de la France d'en bas qui ont été promis, d'ici à la fin 2004, à l'accès au téléphone mobile. La convention annoncée (Libération du 27 juin) a bien été signée hier entre l'Etat, les opérateurs, le régulateur des télécoms et les collectivités locales. Pas moins de trois ministres (Aménagement du territoire, Industrie et Libertés locales) ont apposé leur paraphe : l'édification des 1 250 premiers pylônes est sur les rails. L'Etat a confirmé l'enveloppe de 44 millions d'euros et en a même déjà réparti les deux tiers entre les régions. On puisera aussi dans les fonds européens, qui pourront intervenir «à hauteur minimum de 40 % de la facture des collectivités locales», précisait-on du côté de l'Aménagement du territoire. Les collectivités seront appelées bien sûr à la rescousse. Hier, l'AMF (Association des maires de France) et l'ADF (Assemblée des départements de France) n'étaient pas fâchées d'avoir élevé le téléphone sans fil au rang de prestations presque aussi vit