Utiliser les méthodes du privé pour résoudre les dysfonctionnements de l'Etat. C'est la solution préconisée par les parlementaires de l'UMP après avoir étudié les conditions de la catastrophe financière de France Télécom et de la mauvaise santé d'EDF. Prudemment mais sans complexe, la commission présidée par Philippe Douste-Blazy explique que les entreprises publiques sont par essence mauvaises gestionnaires. Le constat, qui se retrouve dans les réformes proposées, est cependant trop simpliste, voire carrément idéologique.
Ainsi de la suppression des administrateurs salariés, justifiée par le «besoin de confidentialité» des conseils d'administration et réclamée dans le rapport. Mais Douste-Blazy choisit un très mauvais exemple pour justifier cette requête. Il reprend à son compte le témoignage de Michel Bon, alors PDG de France Télécom. Par crainte des fuites de la part du syndicat SUD qui auraient pu faire capoter le rachat de MobilCom ou NTL, Bon avait en effet préféré ne pas informer son conseil d'administration de ces acquisitions. Dommage, car les représentants des salariés auraient peut-être incité leur direction à plus de prudence face à ces achats qui se sont avérés catastrophiques.
La logique de privatisation est encore plus claire avec la proposition de transformer tous les établissements publics industriels et commerciaux (Epic) en sociétés anonymes. Selon la commission, le statut d'Epic «bride aujourd'hui leur développement en limitant la diversification de leurs a