La pub, y a que ça qui compte. Avec l'annonce, lundi, du rachat d'Overture pour 1,63 milliard de dollars (1,44 milliard d'euros), le portail Yahoo semble bien décidé à mordre un peu plus dans un gâteau publicitaire du Net et ainsi à chatouiller le géant de la recherche en ligne, Google. En ligne de mire, la spécialité d'Overture : les liens promotionnels «en plein boom», selon Nathalie Dray, porte-parole de Yahoo France. Ces liens sont devenus presque habituels pour l'internaute : quand celui-ci tape un mot clé dans un moteur de recherche, par exemple «point de croix» sur Google, il tombe bien sûr sur des liens le conduisant vers des sites comme Le meilleur du point de croix de Marie. Mais, à côté, apparaît aussi le site d'Eurocrafts qui commercialise des «kits point de croix de haute qualité», précédé de la mention «lien sponsorisé». Et, pour apparaître à cet endroit, Eurocrafts a payé.

Horripilants. Cette forme de réclame ciblée a explosé. En 2001, elle représentait 4 % de la pub sur le Net et l'année dernière 15 %. Sur le dernier trimestre 2002, on est même à 21 % du 1,6 milliard de dollars de recettes générées par la publicité en ligne, selon l'Internet Advertising Bureau, un organisme professionnel. Un niveau quasi équivalent à la forme la plus courante de la pub en ligne, les horripilants bandeaux.

Le rachat d'Overture symbolise aussi la concentration croissante du secteur des moteurs de recherche. Aujourd'hui, les trois principaux sont Google (83 millions de visiteurs e