La balle est désormais dans le camp des responsables politiques. Tel est le message qu'a voulu faire passer vendredi le directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Le Thaïlandais Supachai Panitchpakdi a adressé aux 146 pays membres de l'OMC un «projet de déclaration ministérielle» qui recense les décisions que leurs ministres devraient prendre d'ici la prochaine réunion ministérielle de l'OMC, à Cancun (Mexique), en septembre. «Le texte de quatre pages, qui porte sur 23 dossiers en discussion, est un canevas qui n'implique pas d'accord, mais qui montre aux plus hauts responsables politiques de chaque pays les sujets qui bloquent, explique un porte-parole de l'OMC. Son objectif est de stimuler la négociation. Ils devront s'efforcer de remplir les blancs dans ce projet de texte afin qu'il devienne un cadre d'action viable pour tous les pays.»
Dossier emblématique des points qui fâchent ? L'accès des pays pauvres aux médicaments et, parmi ces pays, ceux qui n'ont pas la capacité d'en produire. Soucieux de protéger leurs laboratoires pharmaceutiques, les Etats-Unis refusent le compromis qui a pourtant rallié les 145 autres pays membres. Ce texte prévoit de faciliter les exportations de médicaments génériques à bas prix pour combattre les grandes pandémies comme le sida ou le paludisme.
Autre dossier symbolique : l'agriculture, considérée comme une pierre d'achoppement pour l'ensemble des négociations du cycle de Doha. Les pays du Sud exigent l'établissement int