Menu
Libération

Lagardère-VUP, embûches avant le mariage

Article réservé aux abonnés
Bruxelles s'oppose au rapatriement à Paris du dossier de fusion.
publié le 19 juillet 2003 à 0h06

C'est à la fois une violente claque pour le gouvernement et une vilaine tuile pour le groupe Lagardère. Selon nos informations, Mario Monti, le commissaire européen en charge des questions de concurrence, demandera mercredi à ses homologues de la Commission européenne de voter contre le rapatriement à Paris du dossier de la fusion entre Hachette et Vivendi Universal Publishing (VUP), la branche européenne d'édition de Vivendi, rachetée par le groupe Lagardère en octobre 2002. Le nouvel ensemble aurait donné naissance au numéro un français du secteur, avec des parts de marchés écrasantes dans la distribution ou l'édition scolaire...

A priori, la réunion de mercredi ne sera que pure formalité. «C'est plié. On a estimé que contrairement à ce que plaidaient Lagardère et le gouvernement français, cette fusion ne concerne pas uniquement le marché français mais aussi les marchés belges et luxembourgeois», explique un fonctionnaire à Bruxelles. Les services de Mario Monti ont manifestement été convaincus par les argumentaires des opposants à la fusion, qu'ils soient éditeurs (Gallimard et Le Seuil...), ou petits libraires belges et français. Ces derniers, défendus par les mêmes avocats, plaidaient depuis longtemps que les marchés de l'édition belge et français ne faisaient qu'un: mêmes acteurs, même offre et presque mêmes goûts des lecteurs.

Trouille. La décision de la Commission est d'abord une méchante fessée pour le gouvernement. Au moment où ses relations avec Bruxelles sont déjà