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Libération

Suède: le camp du oui à l'euro revigoré

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A deux mois du référendum sur l'adhésion à l'Union économique et monétaire, le principal syndicat s'engage aux côtés du Premier ministre.
publié le 21 juillet 2003 à 0h09

Stockholm

de notre correspondant

A deux mois du référendum sur une éventuelle adhésion de la Suède à l'Union économique et monétaire, le camp des partisans de l'euro, acculé dans les sondages, retrouve un peu d'espoir. LO, la principale confédération syndicale du pays, est en effet en train de le rejoindre. La semaine dernière, le Premier ministre social-démocrate, Göran Persson, a ainsi cosigné un long article dans les pages Débats du quotidien libéral Dagens Nyheter avec Wanja Lundby-Wedin, la secrétaire générale de LO.

Coup politique. Ensemble, ils affirment qu'ils vont présenter prochainement «un cadre pour une politique de stabilité» visant à compenser la perte d'influence suédoise sur sa politique monétaire en cas d'adoption de l'euro. Pour Göran Persson, qui a mis tout son prestige personnel dans une victoire du «oui» le 14 septembre, le soutien de LO est indispensable. Et cet article en commun, s'il ne présente rien de concret pour l'instant, est un coup politique en soi.

Traditionnellement proche des sociaux-démocrates, LO avait en effet décidé, ce printemps, d'adopter une position neutre vis-à-vis de l'euro, après le refus du gouvernement de créer un «fonds tampon» destiné à compenser une éventuelle crise économique européenne. LO voulait remplir ce fonds en exigeant un excédent budgétaire supplémentaire. Göran Persson avait refusé pour ne pas braquer la droite qui redoutait une ponction supplémentaire sur les entreprises. Or, sans le soutien de LO, la tâche de Göran P