Menu
Libération

Linux, le vent en poupe

Article réservé aux abonnés
De plus en plus, les administrations plébiscitent les logiciels libres au détriment de Microsoft.
publié le 22 juillet 2003 à 0h12
(mis à jour le 22 juillet 2003 à 0h12)

La dernière mauvaise nouvelle pour Microsoft est venue du Japon le 8 juillet, où le gouvernement étudie de près la possibilité d'utiliser le système d'exploitation Linux, concurrent du Windows de la firme de Seattle, pour gérer la paie de ses 800 000 fonctionnaires. Fin mai, c'était la ville de Munich qui optait pour Linux malgré la visite de Steve Ballmer, le patron de l'entreprise créée par Bill Gates, venu plaider sa cause dans la capitale bavaroise.

Aucun doute, les logiciels libres, dont Linux est le plus connu, sont devenus un concurrent plus que sérieux de Microsoft sur le terrain des administrations et des collectivités locales. «Une véritable explosion», confirme le responsable informatique d'un ministère français. De quoi secouer la firme de Seattle qui riposte, comme elle peut, à grandes rasades de communiqués triomphants lorsqu'un contrat est emporté contre Linux, comme dernièrement pour les villes de Turku (Finlande), Riga (Lettonie) et Francfort (Allemagne).

D'où vient cet engouement ? Les logiciels libres sont un modèle curieux, issu du militantisme et du non-marchand (lire ci-dessous). Leur conception est assurée par des milliers de programmeurs partout dans le monde, souvent de façon bénévole. Le logiciel lui-même est copiable gratuitement, et son code source (ses secrets de fabrication) est disponible, autorisant la modification sur mesure par les clients. Tout le contraire des logiciels «propriétaires», avec ceux de Microsoft au premier chef, dont le code so