Malgré leurs pronostics rassurants du début d'année, les deux constructeurs français, Renault et PSA n'ont pas échappé à la crise des marchés européens et sud-américains. Hier, Jean-Martin Folz, dont le parcours à la tête de PSA (Peugeot Citroën) a longtemps fait saliver beaucoup de ses camarades du CAC 40, a même été obligé de reconnaître son premier gros revers. «Pour la première fois depuis six ans, nous n'avons pas tenu nos objectifs au premier semestre», a déclaré le président du groupe, en annonçant un bénéfice net en baisse de 11,8 % (869 millions d'euros). Le chiffre d'affaires consolidé du groupe a bien progressé de 1,4 % (27,76 milliards d'euros), grâce à la petite augmentation de 1,9 % des ventes mondiales (1,7 million de véhicules). Et si la branche financière et la filiale d'équipement automobile (Faurecia) ont amélioré leurs résultats, ceux de la division automobile de PSA ont chuté de 27,4 % (835 millions d'euros). Hier, ce faux pas de Folz, a pris la Bourse de Paris au dépourvu, l'action PSA perdant 4,26 %.
Réduction. Mais le pire est à venir. Compte tenu de la faiblesse des marchés français et européens, Folz a annoncé que la production du groupe serait réduite, au second semestre, de 73 000 véhicules. D'où, selon les mots de la direction, des «ajustements dans l'organisation du travail». Comprendre en fait la mise au chômage, entre juillet et octobre, de 2 500 à 3 000 intérimaires qui travaillaient sous contrats temporaires dans plusieurs usines du groupe. A