Pékin de notre correspondant
C'est le contrat chinois à plus de 10 milliards d'euros qui fait saliver les industriels français, allemands et japonais. L'enjeu : le train à grande vitesse entre Pékin et Shanghai, soit, avec 1 310 km, la plus longue ligne de ce type au monde. Intox dans les médias, lobby des industriels et interventions d'Etat : tous les éléments d'une concurrence acharnée sont présents dans ce dossier, dont l'appel d'offres n'a, pourtant, pas encore été lancé.
Le long processus entre maintenant dans la dernière ligne droite. Inscrite au plan quinquennal 2001-2005, la décision finale doit intervenir au plus tard dans un an et demi. Quant au lancement de l'appel d'offres, il est attendu pour les mois à venir. «Tous les grands choix techniques sont en passe d'être validés», dit-on côté français. François Loos, le ministre du Commerce extérieur, se trouvait vendredi à Pékin, entouré de six industriels du secteur ferroviaire, dont Alstom (fabricant des TGV), un équipementier et une filiale de la SNCF, pour vanter auprès du gouvernement chinois les mérites du savoir-faire français. Il précédait Chikage Ogi, la ministre japonaise des Transports, qui arrivera dans la capitale chinoise début août avec le même objectif.
Option roue-rail. Les responsables chinois ont confirmé au ministre français une information récente faisant état du choix probable de l'option «roue-rail» pour cette future voie à grande vitesse. Exit donc le Maglev allemand, le célèbre train à sustentati