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Libération

L'Etat a vendu une partie de Renault

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Bercy cède 8,5% du capital du constructeur automobile.
publié le 29 juillet 2003 à 0h24

Ce qu'il y a de pratique avec la politique de privatisation du gouvernement Raffarin, c'est qu'il ne faut surtout pas se poser trop de questions. Par exemple, celle de savoir pourquoi, de façon inattendue, Bercy se décide à vendre 8,5 % du capital de Renault, la réponse est claire et nette : «Il ne faut pas chercher midi à quatorze heures, on vend car on a une belle fenêtre d'opportunité. Il n'y a pas d'autres explications», disait-on hier à Bercy. Voilà qui, à défaut de faire une politique industrielle, a au moins le mérite de la franchise. La CGT de Renault ne s'est d'ailleurs pas fait prier pour condamner la démarche. «La seule motivation du gouvernement est constituée par l'appât des gains financiers. L'Etat se comporte comme n'importe quel fonds de pension», dit le communiqué.

49,15 euros l'action. Hier, l'Etat a donc mis en vente 24,2 millions d'actions du constructeur français (soit 8,5 % du capital), au cours de 49,15 euros. Une opération qui va lui rapporter environ 1,2 milliard d'euros. Ultérieurement, l'Etat proposera trois millions d'actions aux salariés et ex-salariés de Renault à des conditions préférentielles. Ces deux opérations vont ramener la participation de l'Etat dans l'ex-Régie à «environ 15 % du capital, représentant 18,5 % des droits de vote», selon Bercy.

A priori, le gouvernement devrait en rester là pour au moins un petit bout de temps. Hier, le ministère des Finances a tenu à préciser qu'il ne souhaitait pas réduire sa participation «sur le court ou