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Libération

Google Actualités, machine à ressasser

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Ce service francophone pioche dans la presse sans payer de droit d'auteur.
publié le 30 juillet 2003 à 0h26

A quoi bon dépenser de l'argent pour embaucher des journalistes quand on peut bénéficier gratuitement des articles de l'ensemble de la presse francophone ? C'est la philosophie du moteur de recherche sur l'Internet Google, qui a lancé hier Google Actualités France (1), un site gratuit d'informations élaboré à partir des articles de quelque 500 médias.

Derrière Google Actualités, comme dans les sept autres pays où le service existe, personne ! Cette revue de presse électronique est automatisée : des algorithmes farfouillent sur le Web et regroupent sur Google Actualités les articles évoquant un même sujet et les classent par rubrique.

Pour qu'un journal soit repris, encore faut-il qu'il soit en ligne : France Soir ou le Canard enchaîné, qui n'ont pas de site web, sont absents de Google Actualités. Même châtiment pour les Echos et la Tribune mais pour une autre raison : les deux quotidiens économiques sont bien disponibles sur l'Internet mais uniquement sur abonnement. Or chacune des infos affichées sur Google Actualités est un lien hypertexte qui renvoie au site du journal.

Pour être cité tout au long de la journée sur Google Actualités, un journal doit aussi avoir une rédaction employée à l'actualisation permanente de son site. Car le contenu se rafraîchit environ toutes les dix minutes. Ainsi hier à 17 heures, à la une de Google Actualités consacrée aux incendies dans le Var, cohabitaient des liens vers des articles du Monde, de Libération, du Figaro et du quotidien luxembourg