Les français Air France et Air Méditerranée contre l'irlandais Ryanair. C'est la nouvelle bataille du ciel. Les premiers ont porté plainte pour concurrence déloyale. Leur reproche : la compagnie irlandaise recevrait des aides d'Etat déguisées des chambres de commerce et d'industrie (CCI). Faux, rétorque Ryanair : il s'agit d'une participation à des campagnes publicitaires vantant les mérites des régions où la compagnie s'implante. En fin de semaine dernière, le tribunal administratif de Strasbourg annulait les aides accordées par la CCI de Strasbourg. Motif : ces montants (560 000 euros par an) profitent «essentiellement à Ryanair». Le plan marketing que l'entreprise met en avant «ne peut constituer une contrepartie directe suffisante» aux fonds versés par la CCI.
Marc Lamidey, président de Brit Air, une filiale d'Air France, dénonce une «concurrence frontale aux frais du contribuable» et les «tarifs prédateurs» de Ryanair, qui auraient obligé son rival à fermer sa liaison Londres-Strasbourg en mai. Parallèlement, une action en justice est engagée par la CCI de Tarbes et la compagnie Air Méditerranée contre les aides obtenues par Ryanair pour s'installer à Pau. Enfin, la Commission européenne a ouvert une enquête sur les avantages reçus par la compagnie en s'implantant à Charleroi (sud de Bruxelles). La conclusion, rendue à l'automne, sera déterminante. En attendant, Michael O'Leary, le patron de Ryanair, était hier à Paris, guilleret et sautillant, entre deux rendez-vous, da