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Libération

Une grève qui laisse British Airways sur le flanc

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La compagnie sort du conflit social mais en paie les frais.
publié le 1er août 2003 à 0h29

Londres

de notre correspondant

British Airways, déjà mise à mal par la baisse mondiale du trafic aérien et la concurrence des low cost (compagnies à bas coût), traverse une nouvelle période de turbulences. La compagnie britannique a annoncé hier une perte avant impôt de 45 millions de livres (63,4 millions d'euros) au premier trimestre de son année fiscale (soit d'avril à juin).

Grève surprise. Un déficit moins élevé que ne le craignaient les marchés mais qui risque de s'alourdir encore un peu plus au deuxième trimestre. Une grève sauvage d'une partie du personnel au sol à la mi-juillet devrait, selon British Airways (BA), entraîner un manque à gagner supplémentaire de 30 à 40 millions de livres (42,3 et 56,4 millions d'euros).

Le vendredi 18 juillet, au début d'un des week-ends les plus chargés de l'année, les quelque 250 employés du service d'enregistrement au terminal 4 de l'aéroport de Heathrow, au sud-ouest de Londres, ont déserté leur poste. Un mouvement sans préavis qui a pris la compagnie totalement par surprise et provoqué un immense chaos.

Près de 800 vols ont été annulés. Plus de 100 000 passagers dont 380 enfants non accompagnés se sont retrouvés pris au piège. Le travail a repris dès le dimanche 20 juillet mais il a fallu attendre le mercredi pour rétablir un semblant de normalité et une semaine plus tard, près de 10 000 bagages n'avaient toujours pas été restitués à leurs propriétaires. Rod Eddington, le directeur général de BA, a dû adresser à l'ensemble de sa clie