Ainsi donc, Jean-Marie Messier ne se serait pas contenté de négocier 20,6 millions d'euros d'indemnités pour son départ de Vivendi Universal en juillet 2002. Il se serait «autosigné sa propre indemnité». C'est ce que déclare au Parisien de vendredi Didier Cornardeau, président de l'Appac, une association de défense des petits actionnaires. Qui raconte qu'après avoir demandé en vain à la Commission des opérations de Bourse (COB) la fourniture des «pièces annexes du dossier», il s'est décidé à tenter sa chance aux Etats-Unis : «Grâce aux adhérents américains de mon association, j'ai pu mettre la main sur le texte» et découvrir que le contrat fixant les modalités du départ de J2M n'avait pas été signé par les administrateurs Marc Viénot et Edgar Bronfman Jr.
Négociations. Une surprise pour Cornardeau. Mais une surprise pour lui seul : car l'accord fut signé par Messier et Eric Licoys, directeur général du groupe, «après avoir reçu l'assurance écrite de Viénot et Bronfman qu'il reflète leurs positions», ont indiqué voici quelque temps les juges du tribunal arbitral américain qui ont décidé, fin juin, d'accorder son indemnité à Messier (Libération du 10 juillet). En outre, l'accord fut bel et bien négocié fin juin entre Messier d'un côté, Viénot et Bronfman de l'autre.
Didier Cornardeau fait donc monter la sauce un peu vite. D'autant qu'il conclut à «l'autosignature» de Messier, «aucun administrateur de VU n'ayant signé cet accord». Or, il l'a été par Eric Licoys, alors directeur g