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Microsoft: Bruxelles formule ses griefs

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La Commission européenne dénonce un abus de position dominante.
publié le 7 août 2003 à 0h32

Bruxelles (UE)

correspondance

La Commission européenne passe à l'offensive contre Microsoft. Elle a annoncé hier son «intention d'imposer des amendes» au géant américain des logiciels, affirmant détenir des «preuves» de ses abus de position dominante. Le soupçon planait depuis un certain temps : la firme de Bill Gates priverait ses concurrents des informations techniques nécessaires pour permettre à leurs produits de fonctionner efficacement avec la plateforme Windows.

Après l'abandon par l'administration américaine de sa plainte antitrust, plusieurs sociétés ont vu en Bruxelles un ultime recours, accumulant les plaintes auprès des services de la Commission. Trois ans après le début de son enquête, l'exécutif européen leur donne enfin raison : «Microsoft élargit aux serveurs bas de gamme le pouvoir que lui confère sa position dominante dans le secteur des ordinateurs personnels. En liant Windows Media Player (lecture audio et vidéo, ndlr) au système d'exploitation pour ordinateurs personnels Windows, elle affaiblit la concurrence sur la qualité intrinsèque, étouffe l'innovation et réduit, en définitive, le choix offert au consommateur.»

La Commission donne toutefois à Microsoft une dernière possibilité de présenter ses observations sur une série de mesures correctives avant de clore son enquête antitrust. Elle lui a adressé hier une «communication des griefs finale». En ce qui concerne la «vente liée» de Media Player avec Windows, la Commission a défini deux mesures correctives