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Libération

Mecca Cola à l'assaut du Golfe

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La firme française de sodas «islamiquement corrects» ouvre une usine à Dubaï.
publié le 15 août 2003 à 0h37

Joli coup pour le franco-tunisien Taoufik Mathlouti, le fondateur et sulfureux PDG de Mecca Cola, un concurrent de Coca et de Pepsi qui se revendique haut et fort «contre l'hégémonisme américain». Le groupe va ouvrir une première usine hors de France en investissant 6,8 millions de dollars à Dubaï (Emirats arabes unis), avec l'espoir de prendre 10 % du marché des sodas au cola dans la région du Golfe. La future usine s'installera à Jebel Ali, la plus large zone franche du Moyen-Orient, et devrait produire chaque jour 384 000 cannettes, précise le quotidien Gulf News, citant des responsables de la société.

Mecca Cola, qui tire son nom de La Mecque, affirme céder 10 % de ses bénéfices à des oeuvres caritatives et 10 % à des oeuvres en faveur des enfants palestiniens. Un créneau de plus en plus encombré : sur le marché des sodas «islamiquement corrects», les rigueurs de la concurrence n'ont rien à envier au duel permanent des deux géants américains de la spécialité. Car les impétrants sont de plus en plus nombreux : prédécesseur de Mecca Cola, le bon vieux Zamzam-Cola (né en Iran dès 1954) connaît aujourd'hui une deuxième jeunesse dans plusieurs pays arabes.

Qibla Cola, lui, a été lancé en février par le britannique Zahida Parveen pour grignoter des parts de marché un peu partout dans le monde, notamment en Europe et au Pakistan. Deux petits groupes français ont récemment aussi fait leur apparition sur le marché des sodas : le très militant Muslim Up, fondé par le franco-musulman