Après les boîtes de petits pois vendues par douze à prix sacrifié, voilà le prêt-à-porter lui aussi saisi par la très contagieuse fièvre du «maxidiscount» (ou hard discount). Un phénomène dans l'air du temps : l'an dernier, 60 % des ménages ont déclaré fréquenter régulièrement ce type de magasin contre 38 % quatre ans auparavant, selon les chiffres de l'institut Secodip, spécialisé dans la grande consommation. Pas étonnant que cette forte croissance donne des idées aux grosses pointures de la distribution de fringues : le marché semble en pleine explosion, tandis que le pouvoir d'achat des Français donne des signes de faiblesse.
«Frapper fort». Ce n'est donc pas vraiment un hasard si Vivarte, l'ex-groupe André repris en main il y a trois ans par un financier britannique, a décidé de s'imposer en force sur ce secteur à défricher : la semaine passée, en toute discrétion, à quelques encablures d'une rentrée des classes synonyme de dépenses abondantes, Vivarte a lancé pratiquement d'un seul coup 25 nouveaux magasins sous l'enseigne Parti prix. Dans la plupart des cas, l'opération s'est faite en reprenant les murs qu'il possédait déjà avec l'enseigne Creeks, en pleine déroute depuis la fin des années 80. D'une surface moyenne de 700 à 800 mètres carrés, installés, comme les maxidiscounts de l'alimentaire (Lidl, Aldi, etc.), à la périphérie des agglomérations (dont six en région parisienne), ces nouveaux points de vente proposent toute la gamme du prêt-à-porter basique à un prix mo