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Libération

La Chine, c'est pas de la petite bière

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Le pays devient leader mondial du secteur, devant les Etats-Unis.
publié le 22 août 2003 à 0h40

Pékin de notre correspondant

La Chine est devenue une superpuissance... de la bière. Selon une étude annuelle réalisée par le brasseur japonais Kirin, l'empire du Milieu a dépassé l'an dernier les Etats-Unis dans la production de bière, avec un volume impressionnant : 23,5 milliards de litres, soit quelques cannettes de plus que les brasseurs américains. Le troisième producteur, l'Allemagne, arrive loin derrière, avec à peine plus de dix milliards de litres.

La percée chinoise est liée au décollage économique d'une partie de la population. Dans les grandes villes du pays, le nombre de restaurants et de bars a décuplé ces dernières années et le mot le plus souvent entendu reste celui de «pijiu» (bière), malgré la concurrence croissante du vin, local ou importé, et des alcools de riz. Toutefois, la consommation par habitant reste encore faible et le thé demeure la boisson nationale chinoise.

La place occupée par la bière explique néanmoins que la Chine soit devenue un terrain d'affrontement des brasseurs mondiaux, qui, à coups de rachat et d'alliance, tentent de se faire une place dans ce marché géant. L'Américain Anheuser-Busch, numéro un mondial, le Sud-Africain SABMiller, numéro deux, le Belge Interbrew ou encore les Japonais Asahi et Suntory multiplient les investissements afin d'atteindre une taille critique.

500 brasseurs. Ils doivent composer avec quelques grands producteurs locaux, au premier rang desquels Tsingtao, la marque chinoise la plus connue, incontournable dans le