Les patrons démontent et les ouvriers remontent. Le groupe italien Unichips, propriétaire du site Flodor de Péronne (Somme), décide de scier et de dessouder secrètement, les ouvriers sont autorisés à recoller et rapiécer deux jours plus tard. Une première dans une affaire d'usine tournevis. Jeudi, le «secteur croûtons» de l'établissement, le seul à ne pas avoir été «déménagé», devait être remis en état par le service de maintenance. La décision a été prise jeudi soir à l'issue de la table ronde réunissant le sous-préfet, l'inspection du travail, les syndicats et Me Cornu, avocat de Vilmo Maderi, directeur du site, mis en examen vendredi pour obstacle aux fonctions d'inspecteur du travail et entrave au comité d'entreprise et au CHSCT (comité d'hygiène et de sécurité). Pour les ouvriers, ces travaux de réparation marquent l'assurance de retrouver leur travail, à défaut d'une bonne partie du matériel de production. Me Cornu (injoignable vendredi) a, par ailleurs, assuré les syndicats du désir de son client de continuer ses activités dans la Somme.
Jeudi matin, la Drire (direction régionale de l'industrie, de la recherche et de l'environnement) a effectué une inspection des locaux. Jeudi soir, la préfecture interdisait la reprise du travail, avant une remise en conformité du site : il faut dire que dans leur précipitation les déménageurs italiens ont fait des dégâts. Dès lundi, au plus tard mardi prochain, les 180 permanents de l'usine vont donc pouvoir retourner travailler. La c