Après les pompes funèbres, Michel Leclerc s'attaque à un nouveau monopole, celui des concessionnaires autos. Hier, le frère du fondateur des hypermarchés Leclerc, a annoncé qu'il ouvrait un réseau de 14 plates-formes de vente de voitures multimarques à prix cassés.
Avec ses enseignes Automobil-Eclerc ou Auto-Eclerc, il souhaite concurrencer à grande échelle et pour la première fois en France, les concessionnaires autos, grâce à la brèche ouverte par le nouveau règlement européen qui s'appliquera le 1er octobre 2003. Jusqu'à aujourd'hui encore, les automobiles vendues en France le sont quasiment toutes par des concessionnaires exclusifs des grands constructeurs. Ils fixent ainsi à leur convenance politique commerciale et prix. Avec son nouveau réseau, Michel Leclerc entend déboulonner ce monopole, en baissant les prix de «12 à 30 %», selon lui. L'astuce est d'aller acheter les modèles dans les pays européens où les prix sont plus bas. Via des intermédiaires basés en Belgique ou ailleurs, les voitures seraient revendues moins cher au client français. «Le consommateur français qui achète des voitures construites en France supporte les coûts d'une main-d'oeuvre plus chère, de la recherche, de la promotion et du réseau des concessionnaires, a argué une porte-parole du groupe, alors que pour les voitures produites à l'étranger, la main-d'oeuvre est moins chère.»
Les écarts de prix en Europe peuvent atteindre 36 % sur un même modèle de voiture (entre l'Allemagne et le Portugal, par e