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Libération

STM se debarrasse de ses puces

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Le groupe ferme son site rennais. 600 salariés sont touchés.
publié le 26 août 2003 à 0h42

Rennes correspondance

Depuis plusieurs mois, les syndicats sentaient l'orage approcher. Il a éclaté la semaine dernière sous forme d'un simple mail de la direction adressé aux délégués syndicaux. Objet : la tenue d'un comité central extraordinaire d'entreprise (CCE) du groupe franco-italien STMicroelectronics (STM) à Paris le 3 septembre. Ordre du jour : «Information en vue d'une consultation sur le projet de restructuration du site de Rennes, impliquant un arrêt de son activité.» En clair : la disparition d'une usine implantée à Rennes depuis 1966 et la suppression de quelque 600 emplois : 465 salariés en contrat à durée indéterminée et 137 intérimaires. Jean Pesneau, le directeur du site, confirme l'ordre du jour du prochain CCE et indique seulement que «l'ensemble des employés qui le souhaitent seront reclassés dans d'autres sites en France ou à l'étranger».

Coup de semonce. «Nous avons commencé à être alertés par une note interne du 20 décembre 2002 du PDG Pasquale Pistorio, raconte Jean-Marie Michel, délégué CFDT à Rennes. Dans le cadre de restrictions de budget, il y recommandait une baisse des embauches dans les populations à haut coût de main-d'oeuvre et soulignait un retard des embauches dans les pays à bas coût de main-d'oeuvre: la Chine, l'Inde, la République tchèque et la Corée.» En mai 2003, un CCE met nommément en question «l'avenir du site de Rennes», un des quatre sites industriels du groupe en France (1). Nouveau coup de semonce le 23 juillet où Pasquale Pisto