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Libération

Du transgénique sans génie

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Une étude montre l'inefficacité des OGM en Espagne.
publié le 27 août 2003 à 0h43

Une étude publiée hier par Greenpeace et les Amis de la Terre (1) conclut au fiasco des cultures OGM en Espagne (25 000 hectares par an). Elles entraîneraient, selon ce rapport, la contamination des cultures biologiques, un rendement plus faible que les plants traditionnels et une protection contestable face aux insectes.

Cette étude sort au moment où l'Union européenne s'apprête à lever le moratoire sur les importations d'OGM. L'Espagne reste, pour l'instant, le seul pays de l'Union à en cultiver plein champ, et pour un usage commercial et non expérimental, comme en France. Pour Juan-Felipe Carrasco, de Greenpeace Espagne, voilà qui atteste de «la totale opacité» qui entoure les plants transgéniques en Espagne. «Le gouvernement Aznar n'a fait aucun suivi ni aucun contrôle des autorisations de cultures d'OGM, confie-t-il. Il n'existe aucune transparence sur les lieux, les superficies cultivées. Et aucune étude publique sur l'impact sanitaire, environnemental ou économique n'a jamais été réalisée.» Ainsi, alors que les variétés Bt 176 (de la firme Syngenta) ont vu leur agrément non renouvelé aux Etats-Unis en 2001, elles sont cultivées en Espagne depuis 1998 et ont vu leur autorisation reconduite en février 2003.

Selon les deux ONG, qui s'appuient sur une étude du ministère de l'Agriculture de 2002, «aucune différence n'a été notée entre les cultures transgéniques et conventionnelles en cas d'attaque de pyrale». Un argument pourtant vanté par les firmes biotech, qui font valoir