D'ici à quelques semaines, la direction de Vivendi Universal (VU) devra choisir à qui elle vend ses activités américaines d'Entertainment (divertissement). Dans quelques mois, elle devrait s'en désengager totalement. Et après, que restera-t-il du VU laissé par Jean-Marie Messier lors de son départ en juillet 2002 ? Officiellement, un groupe centré sur les télécoms, avec Cegetel, sa filiale SFR, et Maroc Telecom, mais aussi la télévision (Canal +) et la musique (Universal Music Group). C'est la présentation qui en avait été faite en mars par Jean-René Fourtou, le PDG de VU. En fait, dans les milieux financiers, pas grand monde ne table sur la survie, voire le développement, d'un tel groupe à moyen terme. Les paris sont même ouverts sur la date à laquelle la société Vivendi disparaîtra du paysage économique.
Cohérence. Tout est en effet réuni pour que la logique à l'oeuvre depuis l'arrivée de Fourtou se poursuive. Question de cohérence économique d'abord. Jusqu'à la fin 2002, Vivendi s'était débarrassé, sous la pression des banques, de ses actifs les plus facilement vendables (Vivendi Environnement, l'édition, l'Internet...). Aujourd'hui, alors que le groupe est moins étranglé, la raison affichée pour vendre l'Entertainment est l'inexistence de synergies avec les autres activités de VU. Fourtou ne croit pas à la «convergence», théorie qui avait justifié la création de VU et selon laquelle on gagne beaucoup d'argent en réunissant dans une même entreprise produits culturels et mo