Washington
de notre correspondant
La percée se confirme. Selon la nouvelle estimation du département du Commerce, la croissance américaine a été de 3,1 % au second trimestre (en rythme annuel), et non de 2,4 % comme l'indiquait un chiffre provisoire. Au premier trimestre, elle se traînait encore à 1,4 %. Pour de nombreux conjoncturistes, la reprise est donc bien amorcée, et devrait s'accélérer d'ici à la fin de l'année.
Jim Glassman, économiste à la banque JP Morgan à New York, parie déjà sur «4 à 6 % à la fin de l'année». Les économistes les plus sceptiques continuent à souligner la fragilité du rebond du second trimestre : il est largement lié à une augmentation des dépenses militaires (+ 45,9 %) et à une hausse de la consommation de biens durables (automobiles, etc.) supérieure au reste des dépenses. Autant d'éléments qu'on ne retrouvera probablement pas au troisième trimestre. Mais ces rabat-joie ne sont pas majoritaires. La plupart des analystes qui ont disséqué le chiffre du second trimestre y ont trouvé bien des raisons de se réjouir. Les entreprises ont, par exemple, recommencé à investir (+ 8 %, après une chute de 4,4 % au premier trimestre). A une seule exception près au cours des dix derniers trimestres, l'investissement avait continûment reculé. Les stocks se sont dégarnis, ce qui est considéré comme une nouvelle encourageante : c'est le signe que les entreprises ont été surprises par la demande, et donc qu'elles vont devoir maintenant produire davantage pour recons