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Libération

OMC: nouveau hic sur les génériques

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L'accord a été bloqué jeudi soir par «un problème de dernière minute».
publié le 30 août 2003 à 0h46

Micmac sur les médocs. «Un problème de dernière minute» est venu saper, jeudi soir, le bel habillage de l'OMC. Le sulfureux dossier de l'accès des pays en développement aux médicaments génériques reste dans les limbes, à moins de quinze jours du sommet de Cancun (Mexique). Avant minuit, un accord entre les 146 pays membres était acquis, avant que, contre toute attente, l'organe exécutif de l'OMC, le Conseil général, refuse d'entériner le compromis (un revirement trop tardif pour que notre édition de vendredi puisse en rendre compte). Retour sur ce feuilleton à rebondissements où les pressions politico-diplomatiques n'ont pas manqué.

Mercredi 26 août. L'épilogue, croit-on, se dessine dans les couloirs genevois de l'OMC. Les promesses faites à Doha (Qatar), en novembre 2001, semblent loin. A l'époque, du lest est lâché sur les brevets. Les pays qui en ont les moyens peuvent produire des génériques pour leurs seuls malades. Les pays sans industrie pharmaceutique ? La question reste en suspens. Un compromis est ficelé en décembre 2002, date normalement butoir. Mais les Etats-Unis, sous la pression de leurs labos, mettent leur veto. Seuls contre 145 autres pays. Seuls à redouter que les pays, comme l'Inde, ne s'engouffrent dans la brèche pour copier des médicaments contre des maladies non infectieuses, comme l'impuissance ou l'obésité.

Déprime des patients terrassés par le sida, la malaria ou la tuberculose, qui font 6 millions de morts par an. Washington veut une «déclaration de c