Stockholm
de notre correspondant
L'euro oui, mais peut-être plus tard. Voici en substance ce qu'a déclaré vendredi matin, à la surprise générale, le Premier ministre social-démocrate suédois, Goran Persson. Lui-même figure de proue du camp du «oui à l'euro», qui se décidera par référendum le 14 septembre, il était l'invité d'une émission de radio. «Si certains pays (de la zone euro, ndlr) commencent à mal gérer leur économie, cela va contaminer les autres», a-t-il déclaré. Puis, après avoir discuté les difficultés budgétaires que connaissent actuellement la France et l'Allemagne, qui mettent les deux pays en délicatesse vis-à-vis du pacte de stabilité européen, le présentateur demande au Premier ministre ce qui se passerait si le pacte de stabilité ne tenait pas. «Il sera alors temps de discuter la date de notre entrée dans la zone euro, a-t-il répliqué. Nous n'avons pas de date sur les bulletins de vote de cet automne. Nous disons oui à l'Union monétaire. Ensuite, c'est au Parlement et au gouvernement de décider quand nous y allons. Il est clair que cette exigence dont nous parlons, à savoir un pacte de stabilité qui fonctionne, doit évidemment être en place.»
A deux semaines du référendum, alors que le camp du non mène toujours largement dans les sondages (48 % non, 34 % oui, selon la dernière enquête Sifo), cette déclaration de Goran Persson a fait l'effet d'une bombe. Jusqu'à présent, le gouvernement et les partisans de l'euro ont répété qu'en cas de victoire du oui, la mon