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Libération

Le groupe français emballé par le suédois Tetra Laval

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Pechiney pourrait lui céder le pôle packaging.
publié le 2 septembre 2003 à 0h48

Stockholm

de notre correspondant

Le groupe suédois Tetra Laval, donné comme un possible «chevalier blanc» de Pechiney, qui l'aiderait à se sauver des griffes d'Alcan, appartient à une catégorie particulière de mastodontes de l'économie mondiale : tout le monde le connaît, sans vraiment le connaître.

Géant. Qui n'a pas eu entre les mains ces petits berlingots et ces briques en carton de lait ou de jus de fruits, les fameux Tetra Pak ? Depuis 1952, il s'en est vendu des centaines de milliards (98 milliards en 2002), dont plus de 95 % à l'export. Aujourd'hui, le holding Tetra Laval génère un chiffre d'affaires de plus de 9 milliards d'euros, dont 7,5 milliards viennent de Tetra Pack. Un géant... d'une discrétion absolue.

Aucune indication sur son bénéfice, une communication spartiate : Tetra Laval fait partie de ces groupes demeurés à l'ombre des marchés financiers en ayant toujours refusé d'être coté en bourse, à l'image d'un autre de ses prestigieux compatriotes suédois, Ikea. Comme Ikea, Tetra Laval est une entreprise internationale, mais très fermée, où la famille reste aux commandes.

Présent dans plus de 165 pays, employant près de 30 000 personnes, Tetra Laval est le plus gros fabricant au monde dans son secteur et domine la moitié du marché européen des emballages en carton pour liquides à boire. Il y a déjà plus de vingt ans que le groupe a replié son quartier général près de Lausanne, en Suisse.

La dernière fois que ses propriétaires, la famille Rausing, ont fait parler d'eu