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Libération

NBC taille XXL

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En rachetant la branche américaine de Vivendi, le groupe de médias se place dans la compétition mondiale.
publié le 4 septembre 2003 à 0h50

Los Angeles, New York

de nos correspondants

Du temps de leurs ambitions hollywoodiennes, les Frenchies de Vivendi et de Canal + avaient un rêve : acheter la chaîne de télévision NBC, l'un des trois grands networks (réseaux télévisés) américains. Mais General Electric, le propriétaire de NBC, n'avait jamais voulu lâcher son fleuron du show-business à l'enseigne colorée du peacok (paon), qui, sous la direction de Robert Wright, son patron depuis dix-sept ans, était devenu la première chaîne des Etats-Unis. Aujourd'hui, par une entourloupe du destin et après nombre d'erreurs industrielles, c'est Vivendi Universal qui a décidé de négocier exclusivement avec NBC (Libération d'hier) la vente de ses actifs hollywoodiens regroupés dans Vivendi Universal Entertainment (1).

La chaîne NBC (1,3 milliard de dollars de profit pour cette année), ce sont d'abord des émissions cultes, de Saturday Night Live (qui a inspiré le Nulle part ailleurs de Canal) à Friends en passant par le feuilleton West Wing (A la Maison Blanche). Mais NBC s'est aussi développée sur le câble : le groupe a créé MSNBC et CNBC, les deux chaînes d'information, possède Bravo (chaîne cinéma) et Telemundo, le réseau de télévisions en espagnol le plus regardé par la population hispanique, en pleine expansion.

Entrée magistrale. La fameuse synergie ­ édition, télévision, cinéma, Internet, musique ­ tant vantée par Jean-Marie Messier du temps de sa splendeur sera donc réalisée par General Electric (obsession de l'Internet mise