A droite mais...
Béatrice Marre, Maire socialiste de Noailles (Oise), auteure
de plusieurs rapports sur la mondialisation.
«Un peu à gauche, beaucoup à droite. Pour dire de l'OMC qu'elle est de gauche, elle doit répondre à trois critères : être transparente, démocratique et appliquer un droit. Le problème, c'est que c'est une structure «2 en 1». La première est chargée de l'élaboration des règles. Et cette structure n'est pas de gauche. Pas démocratique non plus, puisqu'on sait que tout est affaire de rapport de force au profit des plus puissants. Par contre, l'ORD (Organe de règlement de différends) est une structure indépendante, elle applique bien un droit : une composante de gauche. Reste à savoir quel droit. De même, nous pourrions dire que la conception du commerce qu'elle défend enrichit surtout les riches, et qu'elle est donc de droite. Mais certains pays en développement en profitent aussi, ce qui pousse certains à dire : "Le commerce enrichit le plus grand nombre." L'OMC est surtout le reflet d'un rapport de force mondial, dominé par l'ultradroite américaine et une Union européenne plutôt à droite. Mais rien n'est linéaire. Il faut donc défendre l'OMC, pour en faire une seule et même structure... à gauche.».
Internationale d'abord
Serge Lepeltier, Secrétaire général adjoint de l'UMP, auteur
d'un rapport sur la mondialisation.
«L'OMC est une organisation internationale, elle n'est ni de gauche ni de droite. Néanmoins, elle se place dans un système économique libéral. Mais