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Libération

Suez, le groupe qui vend à tout-va

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Dernière cession, Nalco, une filiale de traitement de l'eau.
publié le 5 septembre 2003 à 0h51

Dans le grand challenge du désendettement auquel sont confrontés des groupes comme Vivendi Universal ou France Télécom, Gérard Mestrallet, le président-directeur général de Suez, fait aujourd'hui figure de champion. Dernière cession confirmée hier, Nalco, la filiale américaine spécialisée dans le traitement chimique de l'eau, pour la somme de 4,35 milliards de dollars. Elle avait été acquise pour 4,5 milliards de dollars, cinq ans plus tôt. Du coup, la dette de Suez va fondre à 16,5 milliards de dollars. Elle culminait à 26 milliards à fin 2002. Soit une réduction en huit mois de presque moitié. Mission plus qu'accomplie pour le PDG qui s'était fixé en début d'année comme objectif un dégonflement d'un tiers seulement de son boulet, et à l'échéance nettement plus tardive de fin 2004.

Exit la «bulle». Avant Nalco, Suez s'était défait de toute une myriade de participations, dans la banque Fortis, l'assureur Axa, le groupe Total ou encore Vinci. Avant celle toute récente, dans Cespa, une société espagnole de traitement des déchets. Au total, les actifs cédés ou en cours de cession depuis janvier représentent 10 % du chiffre d'affaires du groupe. Et ce n'est pas fini. Dans la corbeille à venir, M6, la chaîne Paris Première et le câblo-opérateur Noos, et tous ses actifs dans la communication. Exit, la «bulle de champagne du groupe», comme la baptisait encore le PDG en janvier 2001.

A l'annonce de cette cure d'amaigrissement radicale, Gérard Mestrallet a voulu se montrer rassurant. D