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Le Larzac à Paris

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Samedi, les marcheurs ont donné le ton du défilé anti-OMC .
publié le 8 septembre 2003 à 0h53

Tout juste arrivés de Millau après vingt-cinq jours à pied, les marcheurs du Larzac ont imposé leur slogan «Gardarem la Terra» samedi ­ reprise détournée du «Gardarem lo Larzac» des années 70 ­ aux altermondialistes venus manifester à Paris contre l'OMC. Massés en tête d'un cortège plutôt fourni (15 000 personnes selon les organisateurs, 2 500 selon la préfecture de police), les marcheurs ont ainsi donné le coup d'envoi des protestations hexagonales contre «la dictature de l'OMC» : à Paris, mais aussi à Nantes, à Marseille, à Caen, à Quimper, il y avait des militants d'Attac, de Lutte ouvrière, de la Ligue communiste révolutionnaire, de Greenpeace, des intermittents du spectacle... En tête du cortège parisien, José Bové, porte-parole de la Confédération paysanne, a interpellé Pascal Lamy, le commissaire européen au commerce : «Si j'étais à sa place, je demanderais un moratoire sur les négociations à Cancun parce que l'OMC va à l'encontre des intérêts de la majorité des habitants de la planète.» Et d'affirmer sa «volonté de voir la culture, l'agriculture et la santé sortir du cadre de l'OMC». Pas très loin, Jacques Nikonoff, le président d'Attac, a expliqué qu'il y avait une chance de bloquer les décisions de Cancun «si un nombre suffisant de gouvernements demande un moratoire sur les négociations». Les militants d'Act Up ont dénoncé l'accord conclu sur les médicaments (Libération du 1er septembre), qu'ils jugent «honteux». «Si Jean-Pierre Raffarin signe à Cancun, a expliqué