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Métiers à inventer

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Le personnel à domicile manque de suivi et de formation.
publié le 8 septembre 2003 à 0h53

Montpellier

de notre correspondante

«A l'exception de quelques-unes, les associations qui interviennent à domicile auprès des personnes âgées n'ont pas de difficultés à recruter. Par contre, elles sont incapables de gérer et de fidéliser le personnel. Après une ou deux interventions, les aides à domicile, qui ne sont ni présentées au client, ni formées, démissionnent.» Les conséquences mortelles de la canicule n'ont pas vraiment étonné Guy Beauthauville, chargé de mission au Pôle Emploi Services de l'Hérault.

L'Hérault est un des départements de France qui abritent le plus de personnes âgées. En 2002, lors de la création de l'allocation personne âgée (APA), les services du département avaient évalué à 9 000 le nombre de personnes pouvant percevoir cette aide et à 4 000 le nombre d'emplois à créer. A la fin de l'année, les 9000 sont devenues 22000, mais plus de la moitié de ces personnes âgées ne bénéficient pas de l'aide à domicile censée les accompagner. En partie faute de bras. «Non qu'on ne trouve personne pour travailler auprès des personnes âgées, mais parce que le métier n'existe pas encore, ou de manière embryonnaire», explique Carole Finifter, directrice de Leader Sud Formation, structure visant justement à donner un contenu au métier.

En déboulant dans le secteur, Carole Finifter s'est amusée à dresser la liste des appellations pour le métier d'aide à la dépendance. Pas moins de huit, allant de l'aide-ménagère à la femme de ménage, en passant par l'auxiliaire de vie et