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Libération

Bové privé de Cancun, mais pas de parole

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A Cancon, dans le Lot-et-Garonne, il est omniprésent dans les débats.
publié le 11 septembre 2003 à 0h56

Cancon envoyé spécial

José Bové interdit de sommet de l'OMC à Cancun, c'est le Mexique qui est venu à lui. Une équipe de Televisa a fait mardi le déplacement à Cancon pour rendre compte outre-Atlantique du rassemblement altermondialiste organisé dans le Lot-et-Garonne. A 21 h 33 ce soir-là, grâce à un micro et aux ondes radio d'un téléphone portable, Bové a pu avoir, en direct et en public, une conversation avec François Duffour, porte-parole de la Confédération paysanne et vice-président d'Attac qui, lui, avait pu faire le voyage. «Je suis encore invité sur France Inter vendredi à débattre avec le ministre du Commerce extérieur qui dirige la délégation française à Cancun, nous détaille l'homme du Larzac. Et lundi à dresser un bilan de ce sommet sur France 2.» Loin des yeux mais près du coeur de la contestation.

«C'est aussi depuis Cancon que nous pouvons empêcher qu'un nouvel accord soit signé à Cancun», lance-t-il à ses milliers d'auditeurs installés dans l'amphithéâtre naturel du parking des écoles de ce chef-lieu de canton. «Et si la France venait à signer quoi que ce soit, prévient-il, nous saurions dire que Monsieur Pascal Lamy est un menteur.» Ce commissaire européen présente l'ouverture mondiale des marchés «comme une chance pour les pays pauvres», moque José Bové. Or, reprend-il, l'Europe poursuit en fait «sa politique d'assassinat des paysans du Sud» en continuant ses exportations qui ruinent, entre autres, les éleveurs du Sahel ou les cotonniers du Mali. La politiqu