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Libération

Robien reprend la main pour un service minimum à la SNCF

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Le ministre entame un tour d'Europe d'«observation».
publié le 11 septembre 2003 à 0h56

Et revoilà le service minimum. Gilles de Robien, ministre des Transports, a annoncé hier qu'il allait se lancer dès lundi dans un tour d'Europe afin de voir ce que les voisins proposent en terme de service ferroviaire garanti. Dans un esprit d'«ouverture» et de «transparence» (dixit le service de com' du ministère), Robien jettera donc un regard ingénu sur les pratiques européennes : «J'ai décidé de me rendre dans cinq ou six pays d'Europe (Portugal, Espagne, Belgique, Allemagne, Italie, Pays-Bas, ndlr) pour observer les différentes pratiques en matière de continuité de service public en conciliation avec le droit de grève.»

Les syndicats cheminots, qui étaient reçus avant-hier par le ministre explorateur, ont même été poliment invités à l'escorter. Une sollicitude qui n'a pas fait mouche. En dehors de la Fgaac (conducteurs autonomes), qui a dit «chiche pour la promenade», les autres devraient rester à la maison. «On n'a pas besoin d'accompagner Robien pour savoir comment cela se passe ailleurs», pique Denis Andlauer, secrétaire général de la CFDT. «Nous n'étions pas venus chercher une invitation, mais des réponses sur l'emploi, l'endettement du système ferroviaire, bref, les sujets de la responsabilité de l'Etat», assène un responsable de FO qui ne cache pas une certaine «inquiétude» au sujet de la démarche du ministre.

Desiderata. Car le «Robien tour» remet sur la table le dossier sensible du service continu et de la SNCF. A son arrivée au pouvoir, le gouvernement, relayant