PSA-Peugeot-Citroën a signé, vendredi, avec sept entreprises d'intérim une «charte relative aux conditions d'emploi du travail temporaire» qui «regroupe un ensemble d'engagements communs» (entre autres, présence continue maximale de onze mois, délais de prévenance suffisamment anticipés pour les fins de mission, accompagnement au moment de l'accueil et du départ...).
Jean-Luc Vergne, DRH de PSA, a justifié l'utilisation des intérimaires par les «fortes variations du marché français (-8 % au premier semestre 2003)». Il a également indiqué sa «volonté de diminuer le recours au travail temporaire». Et d'abord par le départ, d'ici à octobre 2003, de 1 500 intérimaires, dont la moitié à Poissy.
«Il ne s'agit pas d'une négociation mais d'une charte unilatérale, déplore Vincent Bottazzi, délégué central CFDT. Il faut reconnaître qu'il y a une volonté de mieux faire (...). Mais comment faire pour que les intérimaires ne paient pas plein pot quand il y a une réduction de l'activité ?»
La CGT, elle, n'accorde pas le moindre crédit à un document «qui fait suite à une cascade de procès», selon Jean-Pierre Mercier, délégué syndical. Répondant par avance, Jean-Luc Vergne avait admis que «la pression des volumes et de la demande a conduit certains à être un peu moins vigilants». Avant de préciser que «la majorité des procès ont été jugés dans un sens favorable» à PSA. «Quatre vagues de procès ont été gagnées par les intérimaires à propos de l'usine d'Aulnay et une cinquième est en cours», rét