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Libération

L'horizon impossible des petites compagnies

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Face aux dépôts de bilan en rafale, le rôle de l'Etat reste ambigu.
publié le 15 septembre 2003 à 0h59

Le jeu de massacre continue. Après AOM-Air Liberté en 2001, après Air Lib et son crash tragico-grand-guignolesque au début de l'année, c'est donc Air Littoral qui passe à son tour à la moulinette. La compagnie, mise en redressement judiciaire fin août après avoir accumulé 67 millions d'euros de dettes, joue une partie de son avenir aujourd'hui avec la clôture des candidatures de reprise (lire ci-contre) devant le tribunal de commerce. Comme un air de déjà vu. Et les inquiétudes de l'aérien ne s'arrêtent pas là.

Low cost. Du côté de Toulouse, c'est la petite Aeris qui tire déjà la langue. Autoproclamée «première vraie low cost française», la compagnie, qui voulait naître sur les cendres d'Air Lib, a ouvert des lignes, mais s'est retrouvée bien vite (Libération du 11 avril) confrontée à un problème épineux : la difficulté de trouver les 7 à 10 millions d'euros nécessaires pour financer son développement. Cinq mois plus tard, Charles-Henri Rossignol, le PDG, cherche toujours ses millions. Aeris a jusqu'à la fin septembre pour trouver un investisseur, faute de quoi le Conseil supérieur de l'aviation marchande (CSAM), ne lui accordera qu'une licence d'exploitation temporaire de trois mois.

Y a-t-il une place entre la centaine de toutes petites compagnies de niche qui opèrent souvent avec un seul appareil et le mastodonte Air France ? Difficile, à en croire un ex-dirigeant d'une low cost étrangère : «En France, le paysage de l'aérien est bétonné. Il y a les low cost EasyJet et Ryana