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Libération

Les faux Nokia transitent par Roissy

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63 000 pièces détachées contrefaites saisies en deux mois dans l'aéroport parisien.
publié le 15 septembre 2003 à 0h59

Y a-t-il un contrefacteur au bout du fil ? En moins de deux mois, la cellule stupéfiants-fret (CSF) des douanes de Roissy a mis la main sur plus de 63 000 pièces détachées pour téléphones portables Nokia. Le 22 juillet, 28 880 coques pour mobiles (soit plus d'une demi-tonne) à destination de Prague étaient saisies. Le 11 août, 26 650 coques Nokia et 7 000 batteries en transit vers Montevideo (Uruguay) étaient interceptées, pour une valeur marchande de 440 000 euros. Une semaine plus tard, nouvelle saisie, plus modeste (1 173 pièces), cette fois en direction de Tunis.

High-tech. En transit par Roissy, ces «colis», tous trois en provenance de Hong Kong, illustrent les nouveaux circuits de la contrefaçon mis au jour par les douaniers : essentiellement produite en Chine et exportée majoritairement vers l'Amérique du Sud, et, dans une moindre mesure, vers l'Europe de l'Est et l'Afrique du Nord.

Apparues en 2001 dans les statistiques des douanes, les «contrefacs» de pièces détachées pour portables ont «explosé», selon Jean Bieche, chef de la CSF. Sur le port de Marseille ont bien été saisis des téléphones fixes sans fil sur le modèle d'un portable existant, avec manuel d'utilisation, packaging et même le sticker hologramme «Nokiia» (sic). Mais, en général, «les téléphones mobiles sont des équipements high-tech difficiles à copier, indique le Finlandais Pekka Isosomppi, responsable de la communication de Nokia. Les accessoires, en revanche, sont pour nous un problème considérable. Et